Bananier

Le bananier est une plante herbacée, de grande taille, vivace et appartenant à la famille des Musacées .Originaire du sud asiatique, le bananier est cultivé en zones tropicales et subtropicales.

bananier
Bananier

Au Maroc,le bananier vu sa grande rentabilité, ainsi que l'existence des conditions favorables à son développement sous forme de culture sous abri-serre plastique, cette culture a connu une  grande évolution en terme des surfaces et des rendements le long du littoral atlantique et sur une courte durée. 

I- Classification taxonomique de bananier :

La classification taxonomique du Bananier est la suivante :

v    Classe : Monocotylédons
v    Ordres : scitaminales ou zingibérales
v    Famille : Musacée
v    Genre : Musa

On distingue des variétés à « dessert » dont on peut  citer : la petite naine, la grande naine, la William’S  et  la poyo. Ces variétés sont de types Cavendish. D’autres variétés à cuire (types de plantais) existent dans d’autres pays d’Afrique, d’Amérique et d’Asie.

II- Les phases du cycle de développement de bananier

Le cycle de production du bananier dure environ 14 mois et il est partagé en trois phases :

1-phase végétative qui dure 6 à 8 mois environ.

2-phase de floraison d’une durée de 3 à 4 mois.

3-phase de fructification varie entre 3 à 6 mois.

III- Exigences de la plante de bananier

        1. Exigences climatiques

a- La température

La température optimale de croissance est de 28°C. La croissance cesse quand la température dépasse 38 à 40°C. Le même phénomène est observé si la température est inférieure à 11°C.

b- Insolation

Le bananier est une plante qui a besoin d’un ensoleillement suffisant, les durées d’insolation de 1500 à 1800 heures  par an sont assez satisfaisantes.

c- L’humidité relative

Le bananier est une plante originaire de climats à forte humidité relative. Il exige un intervalle d’humidité situé entre 60 et 90%.

d- Vent

La plante du bananier a un enracinement traçant, il craint les vents violents. Il est nécessaire d’installer des brise-vents surtout du côté des vents dominants.

Les vents chauds (chergui) baissent l’hygrométrie de l’atmosphère et provoquent des brûlures sur les feuilles et fruits.

 2. Exigences hydriques 

Le bananier est une culture très exigeante en eau.  Au Maroc, les besoins par hectare et par jour du bananier sous serre sont estimés à 40-45 m3 par temps ensoleillé, à 30-35 m3 par temps mi-couvert et à 15-20 m3 par temps couvert.

3. Exigences édaphiques

Ø type de sol :

La racine du bananier ne supporte pas l’eau stagnante (éviter les textures argileuses  lourdes). Le bananier préfère les sols bien aérés et drainant à tendance sableuse (70% sable).  

Ø pH du sol :

Le bananier est utilisé sur des sols ayant des pH variables (3 ,5 à 9), avec un optimum de 5,5 à 8.

Ø Salinité :

Le bananier peut tolérer l’eau d’irrigation allant jusqu'à 300 à 350 mg de chlorures / litre, et jusqu'à 1,5 mg des sels totaux / litre correspondant à une conductivité électrique de 0 ,5 à 2 mmhos.  

IV- La conduite technique du bananier  

1. Installation de la serre

Au niveau de l’exploitation les abris utilisés sont des abris en bois type canarien dont la couverture est en plastique  soutenus par un grillage de fils de fer.

2- Préparation du sol            

Le travail du sol est effectué avant la plantation pour assurer un bon développement surtout du système racinaire, un bon drainage et une bonne aération du profil cultural.  Les  travaux de préparation du sol sont :

ü Labour profond (40 cm de profond).

ü Passage d’un cover-cropage croisé.

ü Passage d’un rotobuche pour ameublir le sol.

ü Confection des tranchés de 30 cm de profondeur.

ü Epandage de la fumure du fond dans les tranchés : L’apport du fumier est indispensable pour la culture de bananier.

3- Origine des plants

   On distingue 2 types des plants :

·         Des plants « in vitro»  représentent  92 % de la superficie bananière.

·         Des plants provenant de la sélection des rejets qui représentent 8 %.

4- Préparation des plants

On commence par le choix d’un système racinaire sain. Les racines des rejets sont radicalement coupés  (pour éviter l’attaque des nématodes) puis on trempe le système racinaire dans une solution en mélangeant un fongicide (100g de pelt 44) avec 1hl d’eau. Par la suite on prépare, du substrat en mélangent le sol sableux avec le sol argileux avec la tourbe et un nématicide (4g de NEMACUR par sachet), ce mélange pour enrichir le substrat en éléments minéraux et augmenter sa température.

En fin, on plante les rejets dans les sachets et on  les met dans la pépinière les uns à côté des autres avec un arrosage.

5-  Variétés 

La seule variété utilisée dans l’exploitation est la grande naine, cette une variété plus productive, très appréciée pour la qualité commerciale, quantitative de ses fruits.

6-  Date de plantation                                                                                              

La plantation pendant le mois de septembre (fin d’été) est la plus adéquate afin d’approvisionner le marché durant toute l’année.

Remarque : La coïncidence du stade de floraison avec la période de basse température va prolonger la période du cycle de la culture.

6-1 Densité de plantation    

Les expériences ont montré que la densité qui donne de bons résultats pour la variété de « grande naine » se situe entre 1900 et 2200 plants/hectare.

6-2  Orientation des lignes

  L’orientation  Nord-Sud  est restée la plus préférable au sein de l’exploitation,

6-3  Mode de plantation     

Le bananier est installé en lignes jumelles. Ce système permet  de faciliter les soins aux régimes  mais il n’est cependant pas satisfaisant pour une utilisation optimale de l’énergie lumineuse.

L’espacement entre deux lignes jumelles est de 4m, l’inter plant est de 1.60m dans le sens de  la longueur est de 1.50m  dans le sens de la largeur.

Remarque : 

Le choix du type de plantation (ligne simple ou ligne jumelée) est en fonction de type de serre et aussi des techniques culturales qui seront appliquées par la suite (mécanisation, traitement phytosanitaire…). 

D’après le directeur technique de la société, le mode de ligne jumelée est le plus préférable 

7- Irrigation

7-1 Mode d'irrigation localisée

ü mini diffuseur :   

En utilise les circojets qui se louchent moins et qui sont faciles à entretenir et à déboucher. Grâce à leurs portées de 2 mètre ils permettent d'apporter l'eau sur toute la superficie de l'abri-serre.

ü Brumisation

Ce système est installe sur le cou de la serre est destinée à assurer une hygrométrie convenable (de 60 à 90 %).Elle est utilisée aussi pour diminuer les hautes températures (dépassant 30 °C) et d'augmenter les basses températures de la période froide pendant les nuits (avec l'eau du puit).

7-2 Dose d'irrigation

Les doses d'irrigation sont en fonction de la température du jour et des stades phénologiques de la plante.

Mois

Stades

Quantité d'eau apportée en m3/Ha/j



Septembre

Croissance végétative

20


Octobre

20


Novembre

15


Décembre

15


Janvier

15


Février

C.V / Ind f

20


Mars

Ind f / début jetée

25


Avril

30


Mai

Fin jetée/plein grossissement

35


Juin

40


Juillet

Récolte

45 à 50


Août

45


Septembre

Fin récolte/début nouveau cycle

25 à 30


Octobre

15 à 20


 TOTAL : 11125 à 11585 m3/Ha/cycle

  C.V: Croissance végétative

     Ind f: Induction florale

Les quantités d'eau apportées diminuent pendant la période allant du mois de septembre jusqu' au mois de février (stades de croissance végétative et c.v/induction florale). Ceci est expliqué par les températures basses et par les surfaces foliaires encore petites, ce qui minimise l'évapotranspiration. Puis ces quantités augmentent au fil du temps jusqu'à atteindre un seuil de 45 à 50 m3/Ha/j au mois de juillet et août qui correspondent aux périodes des récoltes et des fortes chaleurs.

8- Fertilisation

Le bananier est très exigent en éléments nutritifs. Ces besoins ne sont pas identiques tout au long du cycle, mais varient en fonction du stade végétatif.

8-1 Apport en fumure organique

Avant l'installation de la culture, on procède à un apport du fumier à raison de 100T/Ha comme fumure de fond. Puis des apports de 40T/Ha à la période du froid (décembre-janvier). Cette fumure a pour rôle l'amélioration de la structure du sol pour avoir une bonne rétention de l'eau et des éléments minéraux. Il est également une source d'éléments fertilisants, de même qu'il permet un réchauffement du sol pendant les périodes de basses températures, ce qui favorise une bonne assimilation racinaire.

8-2 Apport en fumure minérale

Ø  Epandages :

Dans le cas où l'engrais n'est pas apporté quotidiennement par l'eau d'irrigation, l'épandage se fait manuellement autour de chaque bananier.

Les quantités sont plus facilement dosées par la fertigation. Mais en cas de l'épandage manuellement, il est préférable de localiser l'engrais au niveau des circojets.

Les apports en éléments minéraux évoluent de la même façon que dans le premier cycle avec une légère diminution.

Le programme de fertilisation du 3ème cycle est parfaitement identique à celui du 2ème cycle.

Les analyses du sol faites au début du deuxième cycle prouvent un excès en éléments fertilisants, ces excès sont dus à un apport exagéré en premier cycle en plus de la décomposition des plants arrachés et enfuis dans le sol, ce qui explique la diminution des apports en éléments fertilisants durant le deuxième et le troisième cycle.

9- Les carences

Les carences cite il ne sont pas généralisées pour tout la parcelle sont des cas isolée située dans les burdure, sauf  la carence en zinc qu'es du 

10- Les anomalies

La gelée sur le bananier, qui a causé des dégâts très importants dans la région de GHARB.

Formation Agri
By : Formation Agri
Le site formationagri est spécialisée en formation professionnelle en agriculture
Commentaires



Font Size
+
16
-
lines height
+
2
-